November 26, 2018 - 11:00am

OHCHR in partnership with artist photographer, Christian Tasso, will hold an exhibition entitled “FifteenPercent” to be opened on the International Day of Persons with Disabilities....

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QuinzePourcent                                              

Jamais auparavant, les médias n’ont eu une réelle et si forte influence dans le quotidien de chaque citoyen du monde. Ils ont toujours eu un rôle significatif pour raconter des histoires et influencer les représentations que l’on se fait d’individus et de groupes au sein de notre société. Aujourd’hui, plus encore, les médias ne cessent de représenter les personnes handicapées comme des victimes passives en nécessité de traitement, de charité et de bienveillance. Chaque fois que l’actualité pourrait donner une première page spéciale et positive concernant ces personnes, le message est généralement tout aussi mal renseigné, en les décrivant comme des super héros surmontant « l’insurmontable » pour gagner un combat que la société n’attendait pas d’eux. Ces histoires ne cessent d’être fondées sur une sorte de ligne de partage entre le “nous” et le “eux”, et sont absentes d’une humanité partagée.

Avec l’adoption de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU (CDPH), qui a célébré cette année le 10ème anniversaire de son entrée en vigueur, un changement de paradigme a été opéré pour abandonner la charité et la vision médicale sur les personnes handicapées et pour adopter une vision fondée sur les droits de l’homme en reconnaissant les droits des personnes handicapées et en exigeant,  et en accordant de l’importance à leur participation et leur véritable inclusion dans la société.

Le projet

QuinzePourcent est un projet photographique concernant des personnes handicapées autour du monde qui a débuté en 2015. Il est intitulé “QuinzePourcent” puisque c’est la proportion de personnes handicapées au sein de la population mondiale selon une estimation de la Banque Mondiale et de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Chaque œuvre du projet est centrée sur l’histoire personnelle du sujet avant tout comme un individu à l’intérieur de son milieu personnel fait d’attitudes et d’ambitions. Son handicap devient juste un élément parmi tant d’autres qui constitue sa personnalité. QuinzePourcent vise à représenter les multiples facettes et identités de l’humanité comme une célébration de la différence et de la diversité et cherche à faire prendre conscience, et à faciliter la compréhension que nos communautés sont toujours enrichies par la diversité des membres qui la composent que ce soient des personnes handicapées, des femmes, des jeunes, des personnes âgées ou d’autres groupes.  Nos communautés ne peuvent qu’être renforcées en assurant l’inclusion de chacun de leurs membres.

Dans le contexte du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), l’exposition est un appel à embrasser la diversité comme indissociable de l’humanité. Les portraits illustrent les réponses aux questions posées par Eleanor Roosevelt, l’une des rédactrices de la DUDH  :

« Où commencent les droits universels, après tout ?

Ils commencent près de chez soi, en des lieux si proches et si petits qu’on ne peut les voir sur aucune carte du monde. Ils constituent pourtant l’univers de chacun : le quartier où l’on vit ; l’école ou l’Université que l’on fréquente ; l’usine, la ferme ou le bureau où l’on travaille. C’est là que chaque homme, chaque femme et chaque enfant aspire à l’équité dans la justice, à l’égalité des opportunités et à la même dignité sans discrimination. Si dans ces lieux les droits sont dénués de sens, ils n’en auront guère davantage ailleurs. Si chacun ne fait pas preuve du civisme nécessaire pour qu’il soit respecté dans son entourage, il ne faut pas s’attendre à des progrès à l’échelle du monde. »

Les histoires qui composent ce travail trouvent leurs sources en Italie, en Équateur, en Roumanie, au Népal, en Allemagne, en Albanie, à Cuba, en Mongolie, en Inde, au Kenya et au Cambodge.

#CRPD4me #Inclusion4me #ADay4All #FifteenPercent #UDHR70 #Standup4humanrights @FifteenPercentProject (Instagram) @unitednationshumanrights(Instagram) @UNHumanRights(twitter)  

Note sur l’accessibilité :

“La Convention relative aux droits des personnes handicapées fait de l’accessibilité l’un de ses principes fondateurs – une condition préalable essentielle de la jouissance effective par les personnes handicapées, sur la base de l’égalité, des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. L’accessibilité devrait être envisage non seulement dans le contexte de l’égalité et de la non-discrimination, mais aussi comme un moyen d’investir dans la société et comme faisant partie intégrante des objectifs de développement durable.”

- Observation générale n° 2 (2014), Comité des droits des personnes handicapées 

Les caractéristiques de l’accessibilité ont été intégrées dans cette exposition dans l’objectif de rendre les travaux et le message accessibles au plus grand nombre de personnes :

  • Les légendes des photographies sont ainsi également présentées en Braille. Le Braille est un système d’écriture tactile à points saillants qui peut être lu par les personnes aveugles ou malvoyantes.
  • Les codes QR qui accompagnent les photographies renvoient à des audiodescriptions des images qui apparaissent sur les photographies pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Ces audiodescriptions sont disponibles dans les langues officielles des Nations Unies : anglais, arabe, chinois, français, espagnol et russe.
  • Les textes de l’exposition sont disponibles toujours en différentes langues en gros caractères pour les personnes qui sont malvoyantes.
  • La vidéo diffusée lors de l’exposition inclut des sous-titres pour les personnes malentendantes.

Christian Tasso est un artiste indépendant et un photographe, né en Italie en 1986.

Principalement autodidacte, il est fidèle à la photographie professionnelle depuis son premier projet en 2007 intitulé « La dernière goutte » (The Last Drop) pour lequel il a reçu l’année suivante le prix « Fotoleggendo » de Rome. Il a vécu et travaillé pendant six mois avec une famille de fermiers de la région des Marches en Italie, et a reconstitué leur vie quotidienne à travers des images. Ce premier projet a suscité sa curiosité pour des thématiques qui continuent de l’accompagner encore aujourd’hui dans son travail, telles que : les coutumes communautaires et les rites, la recherche de l’identité à travers et avec les autres, l’interaction entre l’humanité et la nature, la relation entre la mémoire et le territoire.

À la demande d’une organisation non gouvernementale italienne en 2009, Christian a commencé le projet « Saharawi » portant sur les vies des personnes handicapées dans le Sahara occidental. À l’issue de cette expérience est né le projet photographique «Rien et c’est ainsi » (Nothing and so be it), pour lequel il a reçu le prix « The Aftermath Project » à Los Angeles en 2011. Son expérience dans le Sahara l’a habité tout au long de ces années, ce qui l’a mené à y retourner plusieurs fois pour donner la parole à la population locale par l’intermédiaire de ses images.

En 2013, Christian a loué un appartement dans le plus grand quartier multi-ethnique d’Italie, connu sous le nom de « Hotel House ». Ce grand ensemble immobilier, qui a souvent fait l’objet d’une couverture médiatique, est décrit comme un ghetto dans lequel la violence et la criminalité sont réparties sur seize étages et où vivent ensemble plus de trente groupes ethniques différents. Pendant deux mois, Christian a photographié les résidents, qui lui confiaient leur histoire de recherche et de survie. Ayant été accepté au sein de leur communauté, il a organisé un cours de photographie aux enfants et adolescents locataires. Cette action a abouti à une exposition soutenue par le Fonds Social Européen.

En suivant l’expérience de la « Hotel House », Christian s’est consacré presque exclusivement à des projets à long terme. En 2016, il a réalisé un documentaire « MadrEmilia » à la demande de l’Université de Modena et Reggio-Emilia qui s’intéressait à la vie de Pier Vittorio Tondelli, un écrivain italien qui a été communément censuré pour ses écrits sur l’homosexualité. Le film a été distribué par RAI, la principale chaîne de télévision en Italie.

En 2015, il a lancé « QuinzePourcent ». Ce travail renseigne sur les vies des personnes handicapées à travers le monde. Le projet a été publié dans un livre en édition limitée et exposé en Italie (Venise et Milan) et en Belgique (Tournai). Un livre entier sur ce projet photographique paraîtra en 2019 et sera distribué lors des prochaines expositions de QuinzePourcent.

Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site : www.christiantasso.com

 

Textes des audio descriptions

1. Photographie d’un homme Masai, Kenya, 2017

Photo Masai man 

Portrait photographiqueen noir et blanc, imprimé sur toile.

Mesures 150cm x 150 cm

L’image représente un homme debout en position akimbo. Sa silhouette ressort du centre de l’image dans une position de fierté et de détermination. Le regard fixe est dirigé vers l’objectif. Sa tête est rasée et ses oreilles ont une forme allongée en raison du port de boucles d’oreilles traditionnelles Masai, soit des disques en bois de forme ovale qui élargissent les lobes des oreilles en créant un trou de deux ou trois centimètres.

La tenue vestimentaire de l’homme se compose d’un morceau de tissu carré, qui est plié en de nombreuses couches et drapé de plusieurs manières. La partie supérieure, qui couvre les épaules et tombe sur le dos comme une cape, est un motif à carreaux constitué d’une succession de carrés de différentes tailles.

La partie située en dessous, un tissu plus léger et différent, descend du cou aux genoux et est cintrée à la taille par une ceinture de perles.

Ses chaussures sont abîmées par des années de travail. Le sol sur lequel se tient l’homme a longtemps été cultivé, il n’y a plus d’herbe, seulement de la terre et des pierres.

À l’arrière plan, au milieu de la photographie, il y a une clôture. Un lot de poteaux en bois irréguliers sépare le champ de la forêt. Cette clôture empêche les animaux de s’enfuir.

À l’arrière plan se trouvent des arbres luxuriants et un ciel parsemé de nuages.

Une phrase accompagne la photographie. C’est une citation de l’homme présent sur la photo. Il dit :

« J’ai seize enfants et j’ai mon troupeau. J’ai toujours rempli mon devoir, mon handicap n’est pas un problème. »

***

2. Photographie d’un shaman, Mongolie 2017

Shaman

Portrait photographiqueen noir et blanc, imprimé sur toile.

Mesures 150cm x 150 cm

L’image représente une personne assise sur le sol de sa maison avec les jambes croisées et faisant face à l’objectif. C’est un shaman mongole.

La maison est une yourte, une tente typique, qui a une base octogonale, utilisée par une majorité de populations nomades en Mongolie.

Le visage est couvert d’un masque : la partie supérieure du masque est composé d’un tissu dense qui couvre le haut du visage jusqu’à la bouche, et la partie inférieure de nombreux fils fins qui ondulent à chaque mouvement du corps. Au niveau des yeux, le masque a deux morceaux de tissu pour les représenter. Ces derniers sont très grands et regardent dans des directions opposées.

La personne porte une cape sombre, une écharpe en cuir enroulée jusqu’aux pieds. Elle porte un collier en bois et des bottines en cuir. Étant donné que la tête et le corps sont couverts, il est impossible de distinguer s’il s’agit d’un shaman homme ou d’un shaman femme.

La main droite tient un bâton tandis que la main gauche est posée sur un tambour en peau d’animal. Le bâton et le tambour sont utilisés pendant le rituel shamanique pour créer un rythme de percussions augmentées qui aide le shaman à entrer en transe.

À l’arrière plan, il y a le mur de la yourte. Il est composé de tapis de laine de différents motifs, utilisés comme des tapisseries pour l’isoler du froid de la steppe. En effet, ici les températures hivernales peuvent descendre facilement à moins vingt degrés.

Derrière le modèle, il y a un meuble en bois.

Sur le côté gauche, on peut apercevoir la peau d’un loup. Tous les shamans ont des peaux de loup chez eux afin de représenter le lien avec la nature et la relation guerrière qu’ils entretiennent avec ces animaux. En effet, en hiver, les loups affrontent les nomades pour atteindre les troupeaux d’animaux domestiques.

À côté de la peau de loup, sur le meuble, différentes sortes de casques sont empilées les unes sur les autres. Ils ont des formes différentes de celui porté par le protagoniste de la photo. Au-dessus d’eux, il est possible de compter la multitude de plumes d’oiseaux, qui est utilisée pour d’autres sortes de rituels.

Une phrase accompagne la photographie. C’est une citation de la personne sur la photo. Elle dit :

« Je suis un shaman, cela signifie que les esprits des ancêtres viennent me rendre visite pour parler de moi et de mes voisins. Ils nous donnent des conseils pour nous aider à vivre mieux. Ce n’est pas toi qui choisis d’être un shaman, ni les autres. C’est l’esprit qui te choisit, peu importe qui tu es – que tu sois un homme ou une femme, et que tu aies ou non un handicap. »

***

3. Portrait de deux jeunes filles, Italie, 2017

Two girls

Portrait photographique en noir et blanc, imprimé sur toile.

Mesures 150cm x 150 cm

L’image représente deux jeunes filles de 6 et 10 ans chacune. Elles sont sur les rives d’une rivière qui descend des montagnes des Dolomites au nord de l’Italie, à côté de Belluno dans la région de la Vénétie.

Au centre de la photographie, sur toute la longueur, deux filles se tiennent debout devant l’appareil. La plus grande des filles porte des lunettes et enlace la plus jeune qui se tient devant elle. Cette dernière est soulevée du sol par la plus grande. Les deux portent des jeans et des baskets. La fille qui se trouve au premier plan porte un t-shirt blanc, tandis que celle qui se trouve en arrière plan porte un chemisier à carreaux.

À leurs pieds, on découvre une plage de pierres qui constitue le lit de la rivière. Derrière elles, la rivière coule.

De l’autre côté de la rivière, sur la rive, le cadre est délimité par la lisière d’une forêt. Derrière celle-ci, on distingue parfaitement les formes des hautes montagnes, cachées par de gros nuages gris. Le sommet de certaines de ces montagnes semble encore recouvert des neiges de l’hiver qui s’est terminé il y a déjà quelques mois.

Une phrase accompagne la photographie. C’est une citation de la plus grande des filles qui se trouve en arrière plan. Elle dit :

“J’adore chanter, jouer au tennis et regarder des vidéos amusantes sur YouTube.”

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4. Portrait d’une jeune fille, Cambodge, 2016

Girl

Portrait photographique en noir et blanc, imprimé sur toile.

Mesures 150cm x 150 cm

L’image représente une fillette âgée de 13 ans assise sur un muret et qui dirige son regard vers le photographe.

Le muret sur lequel elle est assise est fait de ciment, sur lequel apparaissent quelques fissures. Sur le côté droit du cadre, une grande feuille d’arbre repose sur le sol.

La fillette porte un pantalon à fleurs et un polo blanc, son bras gauche est plié, et avec son autre bras elle tient son oreille. Le coude et son bras droit reposent sur son genou et sa main retient sa tête, son regard est intense.

En bas de son pantalon, il y a deux prothèses en bois en forme de pieds. Il est difficile de distinguer l’existence ou non de prothèses.

Derrière la jeune fille et juste derrière le muret, une quantité de pneus a été abandonnée et fond au soleil, alors qu’en arrière plan, un mur et des arbres évoquent le parc dans lequel cette scène a été prise.

Une phrase accompagne la photographie. C’est une citation du protagoniste de la photo. Elle dit :

« J’aime jouer avec mes amis ici dans le jardin. Tous les jours, nous venons ici après l’école. »

***

5. Photographie d’une femme Massaï au Kenya, 2017

Masai woman 

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente une femme debout, face au photographe, portant une paire de lunettes. Entre ses lunettes et ses yeux, la femme a mis un bandeau pour protéger ses yeux de la poussière de la savane.

La femme a la tête rasée, ses vêtements sont clairs. Elle porte une cape avec des motifs difficiles à reconnaître à cause des plis qui recouvrent ses épaules. En dessous, elle porte un T-shirt avec des rayures horizontales, et sur son cou se trouve un collier constitué de petites perles en bois et en plastique. Ces mêmes perles forment les deux bracelets qui sont mis en évidence par ses poignets levés. A sa taille, une bande large faite de tissu enveloppe le T-shirt et le dessous de sa robe.

L’horizon sépare la photographie en deux parties égales, laissant apparaître le ciel clair et sans nuage au dessus, tandis que sur la partie basse, derrière la femme, une rare végétation et quelques arbres sont visibles à l’arrière plan, jusqu’à l’horizon, vous laissant ressentir la sécheresse de la savane, où il ne pleut que très rarement.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de la femme, qui dit :

« Pendant que mes enfants sont dans le champs à s’occuper des troupeaux, je m’occupe de la maison, de nos animaux et je prépare les repas pour toute la famille. »

***

6. Portrait de femmes en Inde, 2017

 

Group of women

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un groupe de femmes regardant fièrement l’objectif de l’appareil photo.

C’est une photographie en plan serré. La femme au premier plan est représentée à partir du haut du buste. Les visages des protagonistes ne sont pas tous entièrement inclus dans le cadre. Il y en a certains où l’on ne voit que quelques traits, d’autres sont à moitié cachés derrière les autres femmes qui les accompagnent.

La femme au premier plan a un regard perçant et serein. Elle se tient droite.

Elle porte une robe traditionnelle, avec des motifs floraux, qui recouvre une épaule. Sous cette robe, elle porte un T-shirt foncé. Elle a un anneau au nez, comme toutes les autres femmes se trouvant sur la photographie.

Elles font partie de la tribu d’Irula. Leurs ancêtres étaient des chasseurs de serpents connus dans toute l’Inde. Aujourd’hui, leur communauté vit principalement de l’agriculture.

Derrière la femme, d’autres visages se démarquent sur les plans focaux de l’image, tous ayant un regard fixe en direction du spectateur.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation des protagonistes qui dit :

« C’est notre mode de vie : dans notre tribu, personne n’est exclu. »

***

7. Portrait d’un homme au Kenya, 2017

Man activist, Kenya

Image photographique en noir et banc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un homme assis qui tient un bâton dans la main.

Il porte une chemise et il regarde en direction du spectateur.

Cette personne est un auto-représentant de l’Association kenyane des handicapés mentaux, pris en photo lors d’une pause pendant une formation d’une journée.

Il a les cheveux coupés très courts, près de la tête et les rides sur son visage esquissent une expression sérieuse et fière. Sa main gauche tient un bâton clair, ses doigts le serrent fort.

A l’arrière plan, il y a un mur gris sur lequel se trouvent de nombreux signes et lignes.

Une phrase vient compléter la photographie, il s’agit d’une citation du protagoniste, qui dit :

« Je me bats tous les jours au sein de ma communauté pour que mes droits soient respectés. »

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8. Photographie d’un homme et de son fils au Kenya, 2017

Two men 

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente deux hommes. Celui qui se trouve à gauche de la photographie est plus âgé et a la peau mate. L’autre est plus jeune et a la peau visiblement plus claire : il est albinos.

Ils se tiennent côte à côte au centre de l’image et regardent droit vers le spectateur. L’homme sur la gauche porte une robe faite d’une grande cape à carreaux qui enveloppe son corps, ainsi qu’un très gros collier. Il a la tête nue et rasée.

Un coup de vent fait bouger le bas de sa robe qu’il tient fermement, les mains croisées sous le tissu.

Sur sa gauche, le jeune homme regarde l’appareil photo d’un air plus décontracté. Il a les mains croisées au dessus des cuisses. Il porte une robe similaire à celle de son père, mais sans motif. Sous celle-ci, il porte un T-shirt noir et un collier très élaboré, qui occupe près de la moitié de son torse. Il porte un grand chapeau et une paire de lunettes de soleil.

En arrière plan, en haut de la photographie, des nuages blancs remplissent le ciel.

En bas, derrière les deux protagonistes, une clôture faite de planches de bois irrégulières est visible : chaque planche est très proche de l’autre, créant presque une barrière compacte destinée à protéger le bétail des animaux sauvages, qui sont très nombreux dans la région.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation du jeune homme représenté sur la photographie, qui dit :

« Les personnes qui me connaissent m’apprécient. »

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9. Portrait d’une famille au Népal, 2015

couple

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un homme et une femme côte à côte, se tenant la main et regardant les spectateurs. Derrière eux se trouvent les ruines d’une maison : la moitié du bâtiment s’est effondrée à cause du fort tremblement de terre qui a frappé le Népal en 2015.

L’homme tient un bâton, une canne blanche, fermement dans la main droite. Il porte des sandales en cuir, un short et un T-shirt. Il porte une casquette et ses yeux sont à moitié fermés. Son bras gauche pend sur le côté et est saisi au niveau du poignet par la main de sa femme.

Elle porte des chaussures en tissu et une longue robe à fleurs. Un foulard clair en coton est enroulé lâchement autour de son cou et révèle un collier fait de perles en bois.

Une bouffée de vent fait gonfler sa robe vers la droite du cadre. Ce mouvement du tissu permet d’apercevoir le ventre de la femme enceinte. Bientôt, ils auront leur premier enfant.

Derrière eux, du côté gauche, un balcon en bois est resté intact, alors que le reste du bâtiment, derrière le couple, a perdu sa forme d’origine pour faire place à un tas de gravats sans forme dont la seule partie restée intacte, en plus du balcon, est le volet métallique d’un garage.

Une pierre de la maison a roulé jusqu’ à la route. On la remarque entre les pieds du couple.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme, qui dit:

« Un jour je l’ai rencontrée, et nous sommes tombés amoureux. Mes voisins ne m’ont pas cru lorsque je leur ai dit que j’allais me marier. Aujourd’hui, nous attendons notre premier enfant, un garçon. »

***

10. Photographie d’une classe d’école au Népal, 2015

School class

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un groupe de personnes debout sous un grand arbre, face au spectateur.

Du côté gauche de la photographie, deux mères regardent l’objectif. Elles sont (chacune ?) derrière leurs deux enfants. Les deux premiers veulent regarder l’objectif alors que l’un des deux autres se tourne à droite pendant que sa sœur l’enlace.

Au centre de la photographie, il y a un homme habillé en blanc. C’est le directeur de l’école.

Dans le groupe constitué d’une vingtaine personnes, il y a des enfants et des adultes qui regardent l’objectif, certains avec une expression joyeuse, d’autres avec une expression sérieuse. A droite, une chèvre blanche semble aussi poser pour le photographe.

La terre est sèche, on peut ressentir la saison chaude et la sécheresse du sol. En arrière plan, on peut apercevoir une colline avec des arbres dispersés et, en certains endroits, des confections de terrasses donnant une indication sur l’intervention des agriculteurs dans la région.

Les protagonistes de cette prise de vue posent à l’ombre d’un grand arbre, dont on voit distinctement le tronc s’élever au centre de la photographie et atteindre une zone fortement feuillue, bien que pas trop épaisse à certains endroits.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme décrit, le directeur de l’école qui dit :                                                                                                  

« Le tremblement de terre a détruit notre école. Nous la reconstruirons dès que possible. Pour l’instant, nous faisons cours ici, sous l’arbre, devant le bâtiment effondré, pour que nos enfants apprennent qu’il faut persévérer pour s’en sortir dans la vie. »

***

11. Photographie d’un barbier au Cambodge, 2015

Barber

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un barbier, photographié à l’extérieur de sa maison, où il travaille tous les jours.

Sur la photographie, le protagoniste est assis au premier plan. Il porte une chemise à manches courtes et une étoffe traditionnelle faite d’un tissu simple à carreaux enroulée autour du bas du corps, qui descend jusqu’aux genoux et révèle sa prothèse. Il a une prothèse sous son genou gauche. Sur sa gauche se trouve une table d’artisanat en bois, sur laquelle on peut voir distinctement un miroir et les outils utilisés pour son artisanat.

Derrière lui, à un mètre, huit garçons d’âges différents regardent en direction du photographe en posant pour la photographie.

La photographie est prise sous un toit de tôle, situé en haut de la photographie.

En arrière plan on peut voir la forêt tropicale, typique de la région où la photographie a été prise.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme décrit, qui dit :

« J’étais dans l’armée et j’ai servi pendant la guerre. Maintenant j’ai un salon de barbier devant ma maison. Tous les jeunes du village passent du temps avec moi ici. On parle et on joue au billard ensemble. Mon jardin est devenu le centre du village. »

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12. Portrait d’un homme entouré par la nature en Italie, 2018

Man, Italy

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.  

Dimensions : 150cm x150cm

La photographie représente un homme debout dans un parc arboré.

Il est debout face au spectateur, la tête légèrement inclinée d’un côté, suivant presque l’inclinaison des arbres tout autour, dans une pose qui exprime le calme et la pleine conscience. Il a les yeux fermés.

L’homme porte un long manteau de travail à manches longues, boutonné jusque sous le cou où on peut voir le haut de son sweat-shirt. Ses bras sont droits le long du corps.

A droite et à gauche de l’image, quelques buissons et une clôture créent une perspective suggérant la présence d’un chemin au milieu des arbres.

En haut, on peut voir le feuillage des conifères, tous penchés dans la même direction par le vent.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme décrit, qui dit :

« J’aime travailler le bois. »

***

13. Portrait de famille en Equateur, 2015

Couple in front of their house under the rain

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions : 150cm x150cm

La photographie représente un homme et une femme côte à côte devant leur maison, se tenant la main, observant la pluie pendant qu’ils sont protégés par un toit de tôle d’une remise.

C’est un plan large. Les deux personnes se trouvent dans la partie basse de la photographie, portant un pantalon, des bottes en caoutchouc, un pull en laine. La femme porte un chapeau rond et regarde en direction du spectateur. L’homme porte une casquette et une paire de lunette de soleil. Son regard est dirigé au dessus de lui, vers sa droite, comme s’il regardait le ciel. Il tient une cane blanche de la main gauche.

A gauche du couple, il y a trois poules noires devant une des portes de la maison. Au-dessus de la porte on peut voir un toit métallique, qui coupe l’image d’un côté à l’autre.

A droite, toujours protégées par le toit, deux poules blanches se tiennent devant un récipient rond rempli de légumes fraîchement cueillis.

Au-dessus, devant une deuxième porte de la maison, une corde à linge retient les vêtements étendus pour qu’ils sèchent.

En haut de l’image, au-dessus de l’auvent en tôle, plusieurs nuages épais révèlent la forme de quelques plantes et la pente d’une montagne.

De petites traînées de pluie traversent l’image verticalement, devenant davantage visibles dans les zones sombres de la photographie.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme décrit, qui dit :

« Nous avons enfin la ligne téléphonique dans notre village. A présent, je peux appeler mon fils à Quito. »

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14. Portrait d’un activiste et de son assistant personnel au Népal, 2015

Activist and his assistant, Annapurna

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions: 150cm x150cm

L’image représente deux hommes de profil. Le cadrage, proche du torse des deux hommes, permet de voir que l’homme situé derrière est porté sur le dos par l’homme qui se trouve devant.

L’homme de devant porte un T-shirt clair, a les cheveux courts, et un visage sérieux tourné vers l’avant regardant devant avec détermination. Le soleil illumine son visage. Il porte une casquette de baseball, la visière en arrière.

L’homme derrière lui porte un pantalon noir, visible en bas du cadre, et une petite chemise à carreaux. Il a les bras autour de l’homme qui le porte, raides et étirés, les mains accrochées afin de créer une prise ferme et rester stable.

L’homme a un sac à dos, dont les nombreuses poches et fermetures éclair sont visibles. Il a le visage serein et fier. Il porte des lunettes à monture foncée.

En arrière plan, on peut voir les contours de montagnes recouvertes de végétation sur les pentes raides, qui font place, l’une après l’autre, au sommet enneigé du Mont Annapurna, l’une des plus hautes montagnes du monde (son altitude dépasse les 8 000 mètres au dessus du niveau de la mer).

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme portant un sac à dos, qui dit :

« Je sais que pour mieux promouvoir nos droits, nous devons connaître la réalité. De ce fait, je vais dans les montagnes pour recueillir des informations sur les personnes handicapées qui vivent dans ces régions reculées. »

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15. Portrait d’une mère et de son fils au Cambodge,  2017

Mother with her child

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions : 150cm x150cm

Cette image représente une mère et son enfant, assis en position frontale et regardant en direction du spectateur.

La femme porte un pantalon ample, avec des motifs de différentes formes, et est assise sur le sol, les jambes pliées. Son pied est visible sur la gauche de l’image. Elle porte un débardeur en tissu léger et son visage, illuminé par de la lumière entrant par la porte de la maison, est dirigé vers le spectateur avec un regard fixe et sérieux.

Ses jambes sont écartées pour faire de la place pour l’enfant, assis devant sa mère. Le bras droit de la femme est avancé, touchant la cheville droite de l’enfant, tandis que le bras gauche est posé sur le genou, de l’autre côté, dans un geste protecteur.

L’enfant est torse nu et porte un short, et a le regard dirigé vers le spectateur dans une pose curieuse et sereine. Sur son cou se trouve un petit collier fait de tissu et de perles en bois.

En arrière-plan, on peut voir un rideau, avec des motifs floraux, utilisé comme cloison dans la maison. Certains plis créent des formes, donnant l’impression que l’image a été prise dans un studio de photographie.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de la femme décrite, qui dit :

« Mon fils grandira chez lui, au sein de sa communauté. »

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16. Portrait d’une femme en Inde, 2017

Woman

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente une femme photographiée pendant ses heures de travail. Elle est accroupie sur le sol, des grains de café sont étalés devant elle. Son regard est dirigé vers le spectateur, elle a la tête droite.

La femme porte une étoffe enroulée autour d’elle, couvrant son buste et laissant ses mains libres pour travailler. Elle porte des bracelets de perles aux poignets.

Ses mains sont positionnées, paumes vers le bas, sur les pieds. Autour de ses mains, sur le sol, deux petits tas de grains de café suggèrent le type de travail que la femme effectue à ce moment-là : séparer les grains. A gauche et à droite du cadre, les deux amphores en métal donnent une symétrie à la composition photographique.

Derrière la femme, il y a le mur blanc de sa maison et la porte ouverte. La peinture sur le mur n’est pas homogène, les signes du temps ont laissé des traces plus ou moins foncées.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de la femme décrite, qui dit :

« Mon frère est le dernier chasseur de miel de la région. C’est un travail dangereux et je l’aide tous les jours. »

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17. Portrait d’une femme en Equateur, 2015

Maria Elena

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile. 

Dimensions: 150cm x150cm

Cette photographie représente un gros-plan d’une femme sur un fond noir.

Son regard est dirigé vers le spectateur, dans une pose fière, sereine et détendue.

La femme porte un chapeau rond en tissu, une bande de cuir brillant sépare les deux parties du chapeau.

Un pull-over en tissu coloré avec une fermeture éclair centrale recouvre le côté gauche du buste de la femme, tandis qu’à droite, une cape, enroulée autour du cou comme une écharpe, couvre également l’épaule et pend pour couvrir le côté droit du corps. 

Les lumières vives illuminent son visage et ses vêtements, tandis que le reste est totalement noir, faisant ressortir le portrait de cette femme de l’obscurité.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de la femme décrite, qui dit :

« Je me réveille tous les jours et travaille dans le champ avec ma sœur. Nous tenons également une petite pharmacie dans notre village. C’est le seul moyen pour les gens d’avoir des médicaments ici dans les montagnes. »

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18. Portrait d’un pêcheur sur sa barque à Cuba, 2016

Fisherman

Image photographique en noir et blanc, imprimée sur toile.

Dimensions : 150cm x150cm

L’image représente un homme au centre de la scène, assis sur une barque, le regard dirigé vers le spectateur. Il porte un T-shirt blanc illuminé par le soleil. Il porte un bermuda à rayures.

La barque dans laquelle se trouve l’homme montre des signes de corrosion : sur le côté gauche de l’image, la peinture a eu un effet corrosif, révélant le bois qui se trouve en dessous. La corde qui est utilisée pour maintenir la rame droite pend, alors qu’à gauche, le bras allongé du pêcheur est tendu en direction du spectateur tandis que son poing se ressert autour de l’extrémité de la rame. Le geste met en évidence la force de propulsion nécessaire pour faire naviguer la barque.

Il a un visage sérieux. Les puissants rayons de soleil qui se dirigent verticalement projettent des ombres autour des rides de son visage.

Alors que le bras gauche de l’homme pousse la rame avec détermination, sur le côté gauche de l’image on remarque le bras droit levé, dévoilant une amputation juste en dessous du coude.

Il est encadré par la mer et le ciel clair qui se divisent au niveau du torse du pêcheur. Sous le ciel, on peut voir les sillons laissés par la barque sur l’océan.

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de l’homme décrit, qui dit : « Chaque jour, je prends la mer. »

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19. Deux filles au Népal, 2015

Two girls

Image photographique en noir et blancs, imprimée sur tissu. 

Dimensions : 300cmx450cm

L’image représente deux filles, visiblement jeunes, situées au centre du cadre. La photographie est prise de dos pendant qu’elles s’éloignent du spectateur, bras dessus, bras dessous. Elles se dirigent vers quelques habitations de fortune faites de toits de chaume et de feuilles de nylon disposées dessus pour les protéger de la chaleur et de la pluie.

En haut de l’image, sur les bords gauche et droit, il est possible de voir des terres stériles avec quelques arbres dispersés par endroits. Le sol sur lequel les deux filles marchent est sablonneux.

La fille de droite est vêtue d’une tunique à manches courtes à motifs, typique de cette région du Népal, et son pantalon a les mêmes motifs.  Puisqu’elle est dos au spectateur, on ne peut pas voir son visage mais uniquement sa queue de cheval haute. La manche droite de sa chemise est vide. Son bras gauche prend le bras droit de son amie.

La fille de gauche porte un pantalon foncé fait d’un tissu doux et un T-shirt clair à manches courtes avec un col. Ses cheveux sont attachés en queue de cheval et son visage est tourné vers la gauche, dévoilant son profil et laissant le spectateur voir une partie de son visage. Son bras gauche est dirigé vers le côté gauche du cadre, un rayon de soleil illumine son avant-bras. 

Une phrase vient compléter la photographie. Il s’agit d’une citation de la fille de droite, qui dit : « Mes amis et moi, on aime traîner ensemble l’après-midi près de la rivière. »

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